A la suite de la projection du film être et devenir à Clermont l'Hérault et de la discussion fort agréable qui s'en suivit, j'ai eu envie de vous partager mon ressenti.
J’ai ressenti beaucoup d’amour en voyant ce film. De l’amour et de la joie.
Ce qui m’a plu principalement, c’est que dans ce film il n’est pas question de l’école, celle de la république ou d’un autre état, si ce n’est dans la question initiale : Et si nous faisions le choix de ne pas scolariser nos enfants ?
Ce film nous entraine dans le tourbillon de la vie de quelques familles à travers le monde qui ont choisi l’instruction en famille comme mode de vie. Car c’est un choix qui en entraine d’autres et qui modifie en profondeur la structure de la vie de la famille. C’est un choix à faire en conscience d’une unité familiale, d’un accord avec soi même, avec les autres et son environnement.
A aucun moment il n’est question de confronter deux systèmes. Finalement, il ne peut y avoir d’échec à l’instruction en famille quand elle est construite sur un choix positif, et non sur une fuite du système « obligatoire ». Ce choix est possible par les parents qui ont en premier lieu pris conscience de leurs problèmes face aux apprentissages, qui ont fait ce nécessaire travail de réparation par rapport à ce qu’ils ont subi eux mêmes à l’école.
L’instruction en famille présentée par Clara Bellar est celle qui fait le choix de l’apprentissage informel. L’adulte n’impose pas une connaissance. Il soutient, aide, organise, enrichit le milieu dans lequel l’enfant se trouve pour nourrir sa curiosité et sa soif d’apprendre. Le ciment de ce milieu est la confiance de l’adulte dans ses enfants, dans leurs capacités immenses.
C’est un film magnifique qui donne des ailes. Ces ailes nous transportent dans un nouveau paradigme éducatif, que ça soit dans le champ scolaire ou ailleurs finalement : l’intérêt de l’enfant prime. Ce ne peut être celui du parent ni celui de l’institution. Et même le devoir des parents ou de l’institution est d’offrir un cadre propice à l’épanouissement de l’enfant, construisant la liberté (être socialement) sans permissivité (posture égocentrique).
Cédric Serres
PS: Pour ceux qui le souhaitent il y a une nouvelle projection dans l'Hérault programmée à Frontignan :
Le documentaire va être projeté au cinéma de Frontignan le vendredi 17
octobre à 20h30 avec de nouveau la réalisatrice.
C'est organisé par une association sur le parentage: Planète Parents
http://planeteparents.wix.com/lassociation