Comment créer une équipe à projet coopératif avec des enseignants qui n’y sont pas totalement ? Que faudrait-il comme noyau pour entamer un projet coopératif au niveau d’une école ?
Présents : Gilles – Chantal – Isabelle – Izabelle – Sylvain – Martine – Mireille – Cécile – Pierre – Jean Louis – Michelle – Bruno – Cathy – Elisabeth – Etienne – Audrey – Laureline - Marie
6 enseignants sur 10 quittent une école qui vit difficilement. A leur arrivée, il y a trois ans, le projet a déjà été entièrement revu. Avec les nouveaux, comment engager une dynamique constructive ?
Dans une école à 4 classes au sein de laquelle tout le monde ne s’entendait pas, il a été envisagé une ouverture sur d’autres écoles, ce qui a permis le démarrage de plusieurs projets. A travers ces projets, des échanges pédagogiques ont pu s’engager.
Dans une autre classe à même profil, une situation de conflit bloquait la dynamique collective. Il a été pensé de s’entendre sur la prochaine rentrée pour déterminer le plus grand commun dénominateur, sur quoi on est d’accord, sur les outils communs aux classes (le cahier de poésie pour commencer). L’année suivante, fort des échanges matériels entre classes, a été lancée une réflexion sur les valeurs communes, sous le nom de charte du fonctionnement de l’école. Une démarche de construction a débuté, à partir d’un texte formalisé collectivement. A chaque nouvelle arrivée, ce travail est repris. Les deux premiers échanges concrets qui ont été mis en place ont concerné les temps de récréation et le rangement du matériel de chaque classe dans un seul lieu collectif.
La cour n’est-elle pas un endroit visible qui peut être déclencheur de cette dynamique ?
Les outils peuvent être des arguments forts pour pousser aux rencontres, aux échanges. Par exemple, l’outil « phrases rituelles » peut permettre un démarrage puis de la contagion de pratiques.
C’est très lourd de commencer seul dans une école avec de nombreuses classes.
Le projet pédagogique de l’Ecole Balard s’est construit sur plusieurs années. Au départ, il était seulement question de ne plus faire de la cour un espace de non droit. Une entente s’est donc faite autour du conseil d’élèves d’école, d’un règlement de cour et des permis de circulation. Progressivement, le projet s’est étoffé par l’intermédiaire de commissions ad-hoc, c'est-à-dire composées de volontaires, non obligatoires, non décisionnelles (à la charge du conseil des maîtres) et étalées sur le temps. Ainsi sont apparus dans l’école les enfants médiateurs, les plans de travail, les discussions philo, … et plus récemment les classes uniques et coopératives. Ces choix de concertation ont été le théâtre d’un certain nombre de conflits qui, parfois, ont conduit à des changements de poste et d’autres fois ont vu apparaître des stratégies de destruction. Les hypothèses de ces phénomènes n’ont pas toutes été vérifiées.
4 pistes possibles pour engager une dynamique coopérative au sein d’une école :
® s’ouvrir sur d’autres écoles et engager des projets fédérateurs
® lancer un travail de réflexion sur le plus grand commun dénominateur, puis le faire évoluer progressivement
® organiser des réflexions par l’intermédiaire de commissions ad-hoc, ouvertes à tous, non décisionnelles et étalées sur le temps
® s’attacher à ce qui peut faire l’objet de projets collectifs : les temps de récréation, le matériel pédagogique collectif, …