Agir sur le monde Cycle 1 (MS/GS)
Le jeu des statues
Objectifs : En réalisant des actions à visée artistique, esthétique ou expressive, être capable de :
Avec des articulations avec les autres domaines d’activités :
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Activités pré requises :
Jeux d’expression corporelle :
v Dans le rythme : sur une musique lente/rapide, se déplacer en occupant tout l’espace, en essayant de suivre le rythme de la musique et faire la statue à l’arrêt de la musique.
v Le bal des animaux : « sauter comme un kangourou/une grenouille, marcher comme une fourmi/un géant/un crabe, ramper comme un serpent, voler comme un oiseau, etc… » avec comme consigne d’occuper tout l’espace de la salle et de faire la statue au signal du tambourin.
Organisation :
Dans une salle fermée et moquettée.
Matériel :
Poste CD et tambourin.
Déroulement : (séances de 30 min environ)
Séance 1 : statue seul à contrainte corporelle puis émotionnelle (phase de recherche)
Etape 1 : Chacun se promène dans la salle. La maîtresse tient le tambourin et annonce une statue avec une dominante corporelle et laisse un petit temps de réflexion (moins d’une minute) puis tape dans le tambourin.
Consigne : « Au signal, vous allez vous transformer en statue … genoux » par exemple. L’enfant doit rester immobile tandis que l’enseignant se promène parmi les statues en verbalisant les choix et les réussites de chacun.
Le jeu se poursuit en variant les dominantes corporelles : « coudes, tête, pied, nez, fesses, ventre, oreille, etc… »
Etape 2 : Le déroulement est le même que dans la première étape mais les enfants doivent exprimer une émotion.
Consigne : « Au signal, vous allez vous transformer en statue … joyeuse » par exemple.
Le jeu se poursuit en variant les dominantes émotionnelles : « peur, triste, fatiguée, en colère, etc… »
Séance 2 : statue seul à contrainte corporelle puis émotionnelle (phase d’enrichissement)
Le déroulement de la première séance est repris. Les enfants peuvent alors enrichir leur création au vue des réalisations faites par les autres enfants.
La notion de spectateurs (par demi groupe tournant) peut être alors introduite.
Séance 3 : statue seul à contrainte corporelle, puis émotionnelle, puis les 2.
Le déroulement de la première séance est repris.
Puis introduction d’une variante : l’enfant va mélanger la contrainte émotionnelle et corporelle dans sa création.
Consigne : « Au signal, vous allez vous transformer en statue mains qui a peur » par exemple.
Toutes les variantes sont alors déclinées.
Séance 4 : statue à plusieurs à contrainte corporelle, puis émotionnelle, puis les 2.
Le déroulement de la première séance est repris mais cette fois avec une création à 2 ou à 3 enfants ensemble. Les enfants se promènent alors dans la salle en se donnant la main en duo ou trio. Les enfants souhaitant rester seuls peuvent continuer ainsi (mais très vite rentrent dans un groupe en général).
Cette variante demande coopération entre les enfants.
Tout d’abord les enfants ont tendance à se mettre les uns à côté des autres. Pour y remédier et permettre une concertation entre pairs, le temps entre l’annonce de la statue et le signal est rallongé. Les enfants ont alors le temps de se mettre d’accord en chuchotant de façon naturelle (pour conserver le « secret « de l’idée).
Afin de d’améliorer et d’enrichir les expérimentations et les créations des enfants, cette dernière séance est à reprendre au moins 3 fois.
NB : le regard de l’enseignant et des pairs est bien sûr important
Du côté de l’enseignant, tout au long des séances, il valorise les enfants qui font des choix originaux (c’est-à-dire différents de celui des copains), qui pensent à occuper l’espace (et qui se détournent de l’enseignant ou des amis pour se consacrer à leur création ; ou qui choisissent un coin reculé de la salle pour évoquer la peur par exemple), rappelle la possibilité d’utiliser le corps dans sa hauteur (position assise, debout, couchée…) tout en encourageant les enfants timorés et en soulignant leurs essais.
Pour ce qui est des pairs, les moqueries sont bien entendu interdites et l’entraide suscitée. La critique est constructive si elle est étayée et dans un souci d’amélioration et non dans une volonté d’humiliation.
Prolongements : v La statue de groupe : (par demi groupe ): Un enfant du premier demi groupe se met au centre de la pièce et propose une statue de son choix. Les autres enfants de ce même groupe s’ajoutent un à un pour créer une seule et même statue libre sans dialogue préalable. Le deuxième demi groupe observe et commente l’œuvre réalisée. Puis les rôles sont échangés.
v Premiers pas de danse… (par demi groupe) La salle est délimitée dans la longueur par deux lignes de danse. Un demi groupe est observateur et l’autre acteur. Le demi groupe acteur se positionne le long de la ligne de départ. Il doit regagner la deuxième ligne et s’arrêter dessus sans jamais revenir en arrière en suivant la consigne suivante : « Tu es une feuille poussée par le vent ». L’objectif est d’arriver à un tracé sinueux et varié au niveau du déplacement qui petit à petit mène à une expression dansée. vCréation collective d’une danse sur une musique d’origine chinoise pour le Carnaval. A partir d’une musique connue de la chorale (Chang Song). L’objectif est de créer une chorégraphie proposée par les enfants et construite avec eux par essais/erreurs pour ensuite la présenter aux parents lors du Carnaval. |
Magali BARRERE Page 3